Dans le présent rapport soumis en application des résolutions 8/4 et 44/3 du Conseil des droits de l’homme, la Rapporteuse spéciale sur le droit à l’éducation examine les dimensions culturelles du droit à l’éducation, éléments cruciaux de la réalisation du droit universel à une éducation inclusive et de qualité, telle que la préconise l’objectif de développement durable no 4. Dans son analyse, la Rapporteuse spéciale identifie, en prenant appui sur les nombreuses expériences nationales, des éléments propices au respect de la diversité et des droits culturels de chacun dans l’éducation: a) Valorisation des ressources culturelles présentes ; b) Participation à la vie éducationnelle de tous les acteurs pertinents, y compris les apprenants dans toute leur diversité ; c) Décentralisation en faveur des acteurs locaux et mise en place d’une certaine autonomie des écoles pour assurer la pertinence culturelle des apprentissages ; d) Méthodes d’observation participatives et systémiques ; e) Respect des libertés dans le champ éducationnel, notamment. La Rapporteuse spéciale invite à considérer le droit à l’éducation comme un droit culturel en tant que tel, c’est-à-dire comme le droit de chacun d’accéder aux ressources culturelles nécessaires pour développer librement son processus d’identification, vivre des relations dignes de reconnaissance mutuelle tout au long de son existence et affronter les défis cruciaux auxquels notre monde doit faire face, de s’adonner aux pratiques qui permettent de s’approprier ces ressources et d’y contribuer.

L’originalité de cette approche consiste à considérer la vie éducationnelle comme une relation vivante entre des acteurs (élèves, éducateurs, organisations et autres acteurs associés) et des ensembles de connaissances qui forment des ressources culturelles communes, porteuses « d’identité, de valeurs et de sens », sans lesquelles les acteurs ne peuvent rien. 

 

L’avenir de l’humanité sur la planète est, nous le savons aujourd’hui, compromis. La pandémie a eu au moins le mérite de démontrer combien nos existences sont fragiles et combien nos destins sont inextricablement liés. Il est nécessaire et urgent désormais, d’agir collectivement pour changer de cap et réinventer notre avenir. Dans ce tournant, l’éducation jouera un rôle crucial pour sa capacité, universellement reconnue, à provoquer le changement. Mais pour jouer son rôle, elle devra surmonter un double défi : honorer, d’une part, sa plus vieille promesse, c’est-à-dire d’être effective et d’assurer le droit à une éducation de qualité pour chaque enfant, chaque jeune, chaque adulte partout à travers le monde ; et, d’autre part, assumer entièrement son potentiel transformateur, afin d’ouvrir la voie vers un avenir collectif durable. Pour y parvenir, il convient de s’engager dans un nouveau contrat social pour l’éducation, qui permette de corriger les injustices tout en transformant l’avenir.

Ce nouveau contrat social doit être enraciné dans les droits humains et être fondé sur les principes de non-discrimination, de justice sociale, de respect de la vie, de la dignité humaine et de la diversité culturelle ; il doit aussi s’appuyer sur une éthique de la sollicitude, de la réciprocité et de la solidarité ; il doit enfin renforcer l’éducation comme projet public et un bien commun de l’humanité. Le présent rapport, préparé durant deux ans et qui a pu s’appuyer sur une consultation mondiale de près d’un million de personnes, invite les gouvernements, les partenaires et les citoyens du monde entier à élaborer un nouveau contrat social en faveur de l’éducation, pour construire un avenir pacifique, juste et durable pour toutes et tous.

Les conceptions, les principes et les propositions avancés ici ne constituent qu’un point de départ. Seul un effort collectif pourra les traduire en actes et les adapter aux situations locales. Il existe en effet de vraies lueurs d’espoir. Ce rapport essaie de les ressaisir afin que l’avenir se construise sur ces fondations. Qu’on n’y voit donc pas un manuel ou un plan directeur : c’est le début d’une conversation vitale.

 

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La résolution A/HRC/53/L.10 sur le droit à l'éducation a été adoptée lors de la 53e session ordinaire du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, entre le 19 juin et le 14 juillet 2023.

 

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Key resource

Dans un monde en proie à la fragmentation sociale, aux inégalités dommageables et à la détérioration de l'environnement, nous avons besoin plus que jamais d'une éducation publique de qualité, transformatrice et inclusive. Alors que nos systèmes politiques s'efforcent de résister à l'autocratie tout en promouvant la démocratie, l'éducation publique gratuite peut contribuer à former des populations bien informées, capables de relever ces défis mondiaux.

Le public soutient l'éducation publique, et l'éducation publique fonctionne.

Veuillez signer la déclaration et nous rejoindre dans le processus de plaidoyer pour que les États réalisent le plein potentiel de l'éducation publique. Notre avenir en dépend !

 

ESPAÑOL      ENGLISH      العربية

Ce document de recherche et d’orientation étudie certains aspects du droit à l'éducation qui pourraient nécessiter un ancrage plus solide dans le cadre normatif international et une expansion potentielle pour le 21st siècle. L'éducation numérique, la mobilité croissante des personnes, l'évolution démographique, le changement climatique et les attentes en matière de possibilités d'apprentissage tout au long de la vie ne sont que quelques-uns des domaines qui mettent à l'épreuve les limites du cadre normatif international existant. Aboutissement d'un cycle de consultations ouvertes, de séminaires et d'événements internationaux, ainsi que de recherches, ce document présente quelques-unes des tendances émergentes, des défis et des normes qui ont été discutés. 

 

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Key resource

Dans cette observation générale, le Comité des droits de l'enfant souligne qu'il est urgent de s'attaquer aux effets néfastes de la dégradation de l'environnement, et plus particulièrement du changement climatique, sur la jouissance des droits de l'enfant, et précise les obligations des États en matière de lutte contre les atteintes à l'environnement et le changement climatique. Le Comité explique également comment les droits de l'enfant prévus par la Convention relative aux droits de l'enfant s'appliquent à la protection de l'environnement et confirme que les enfants ont droit à un environnement propre, sain et durable.

 

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